Encore quelques jours où le monde agricole est appelé aux urnes pour ses élections professionnelles. Un scrutin a forts enjeux financiers, politiques et écologiques bien sûr !
Du 15 au 31 janvier 2025, environ 2 millions de personnes travaillant dans le secteur agricole sont conviées à voter pour leurs élections professionnelles. Depuis plus d’une semaine agriculteurs et agricultrices, salarié·es, les retraité·es, ainsi que les représentants-es des banques, assurances et coopératives spécialisées dans l’agriculture, devront choisir entre plusieurs syndicats : Confédération Paysanne, FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Coordination Rurale.
Dans chaque département, environ 30 personnes seront élues pour les représenter, réparties en dix collèges. Ils voteront à leur tour pour les président·es de chambres départementales, qui choisiront, en mars, les président·es de chambres de région.
Les élections conduiront les syndicats agricoles à se répartir les sommes allouées pour leur fonctionnement. L’organisation arrivée en tête, remportera 25%. Le reste sera réparti au prorata du nombre de voix. A cette somme s’ajoutera la gestion du budget annuel de fonctionnement des chambres.
Le syndicat qui remportera le plus de chambres sera l’interlocuteur clé à toutes les échelles territoriales durant les six prochaines années.
Du côté des employé·es, le scrutin déterminera entre les différents syndicats CGT, CFDT, FO, CGC ou de la CFTC, ceux qui seront les plus représentatifs des ouvrier·es et seront à même de défendre leurs intérêts comme dans toutes les entreprises.
A l’heure actuelle suite aux élections de 2019 voici la répartition des sièges :
Note : Ces chiffres sont approximatifs et basés sur les dernières élections de 2019.
La FNSEA : La FNSEA représente principalement les grandes entreprises agricoles industrielles, soutient un modèle agricole intensif et productiviste. Elle a tendance à négocier et à transiger avec le gouvernement.
Les Jeunes Agriculteurs : Les Jeunes Agriculteurs s’alignent souvent sur la démarche productiviste de la FNSEA. Ils ont tendance à soutenir l’agriculture industrielle. Ils misent sur la compétitivité économique et la croissance et pratiquent souvent une agriculture à grande échelle et technologiquement intensive.
La Coordination rurale : syndicat agricole proche de l’extrême droite et très implanté dans le sud, fait partie de ceux qui ont le mieux tiré profit de la colère. Comme pour la politique, le discours antisystème et anti-européen est populaire.
La Confédération paysanne : ce troisième syndicat défend des positions entièrement différentes en matière d’écologie, d’élevage ou de commerce international. Il est contre l’agriculture intensive, les «méga-bassines» et l’usage massif de pesticides. Son objectif est de remporter une dizaine de chambres, et dépasser les 10% dans tous les départements. «Nous avons une très forte hausse des adhésions, nous avons présenté des listes partout, et tout indique que nous pouvons créer la surprise», a assuré Laurence Marandola, porte-parole du syndicat, lors des vœux à la presse début janvier.
L’agriculture compte sur chacun d’entre nous pour faire évoluer la représentation au sein des chambres d’agriculture. La seule vision productiviste et libérale de l’agriculture n’est plus une option. Les élections professionnelles sont très importantes pour amorcer la transformation du modèle. Aussi la FNAP en tant qu’ONVAR insiste sur l’importance du vote de chacun d’entre nous.
Vous pouvez voter en ligne sur : https://jevote2025.chambre-agriculture.fr/
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